Le 24 février dernier, Les ARN, sous l’impulsion de Marjorie, notre secrétaire, ont organisé une sortie découverte des oiseaux d’eau hivernant à Motz. Quel drôle de nom ! En réalité, on ne prononce ni le “t” ni le “z”. Motz est une commune de Savoie située près de Seyssel, et elle possède une petite base de loisirs située au bord du Rhône, à la confluence avec le Fier. A cet endroit, de grandes roselières émergent du fleuve, et un sentier permet de les longer sur quelques centaines de mètres. Cette zone est connue pour accueillir de nombreux oiseaux tout au long de l’année. Cette sortie nous a permis aussi de varier les plaisirs, et de changer des marais de l’Etournel, qui lors des dernières sorties ne nous ont pas vraiment offert une grande variété d’espèces à observer.
Ce sont donc Jean-Christophe Delattre, alias moi-même, Patrick Joudrier (ah bon j’anime une sortie oiseaux moi ???) et Manuela Arrot qui ont dégainé tout leur savoir et leurs longues-vues pour accompagner un groupe d’une quinzaine de personnes courageuses, venues braver les risques de pluie pour faire quelques observations…
La sortie s’est avérée plutôt agréable, la pluie ayant été juste évitée. Nous avons pu observer d’entrée quelques magnifiques sarcelles d’hiver. Ce tout petit canard (le plus petit de notre pays et également le plus chassé !) semble venir tout droit d’un bal masqué, bien entendu si l’on parle du mâle, car comme chez la plupart des canards, la femelle est beaucoup plus discrète.
Notre balade nous a permis de repérer d’autres canards comme le fuligule morillon, bicolore avec sa belle “houppette” derrière la tête, et également des petits passereaux comme le bruant des roseaux et le chardonneret élégant, ce dernier étant venu manger des petites graines sur les arbres au bord de l’eau, arborant ses belles couleurs jaunes et rouges.
A la fin du sentier, quelques yeux encore vifs ont repéré, pour trancher avec les sarcelles d’hiver, l’un des plus gros canards de notre pays, le Tadorne Casarca. Ce beau canard orange/roux n’est normalement pas présent naturellement chez nous, et est sans doute originaire d’oiseaux échappés.
Sur le retour, alors qu’une bonne partie du groupe n’était plus concentrée, quelques personnes sérieuses ont repéré un magnifique vol de plusieurs dizaines de grues cendrées très haut dans le ciel, suivi par un 2ème encore plus important passant dans l’autre sens. Cette belle observation a très bien conclu la sortie !
Jean-Christophe Delattre