Cette année a été un peu différente pour l’observation animale. En général, les premières fenaisons commencent fin mai, avec l’opportunité d’observer les premiers mulotages de maître Goupil.
Mais cette année, les pluies n’ont pas permis aux agriculteurs de couper leur foin à la période habituelle. L’herbe des prairies est restée très haute jusqu’en juillet. Cela a permis à la faune sauvage de pouvoir sortir davantage de la forêt sans être vue. Même le colza était très haut, impossible de repérer une seule tête de chevreuil au-dessus!!!
Une fois les prés fauchés, en juillet, mes rencontres « renardesques » sont été assez rares. Piégeages, tirs, maladies, je n’ai pas trop d’explications. J’avais notamment suivi un couple depuis le rut en février jusqu’au mois de mai, mais par la suite je ne l’ai plus revu. Mes prospections autour des terriers au mois d’avril-mai n’ont pas été fructueuses non plus, m’indiquant sans doute peu de naissances.
Peu de renards, mais en contrepartie, pas mal de chevreuils ! Et le petit bonus de l’été, la rencontre furtive du chat forestier !
Le brocard dans différents décors.
Le guêpier d’Europe est reparti fin août cette année.
Pas mal de lièvres cette année, peut-être moins de prédation des levreaux par les renards.
Pour clôturer l’année, voici mon nouveau calendrier 2025.
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Après les affûts hivernaux dédiés aux mammifères, j’aime bien aller au bord de l’eau voir ce qu’il s’y passe.
Il y a, entre autres, un petit oiseau facile à observer et qui s’active dès la fin du mois de février: le Cincle plongeur. C’est un sympathique passereau des cours d’eau de la taille d’un petit merle, bicolore. Il n’hésite pas à plonger tête en avant pour capturer larves, petits crustacés, esches, éphémères, voir petits poissons…. pour se nourrir ou nourrir sa progéniture.
Le cincle est vraiment chouette à observer, avec ses allers-venues, depuis la construction du nid jusqu’au nourrissage de ses jeunes. Il peut parfois rester plusieurs minutes immobile sur une pierre avec cette attitude unique de « pomper », c’est-à-dire, comme certains lézards d’Amérique, de faire des flexions avec ses pattes. Il possède également des paupières particulières qui se ferment par une membrane blanche.
Après un repérage des lieux pour détecter sa présence, il reste à choisir l’emplacement idéal. Une fois installé au plus près de la rivière, face au courant pour donner encore plus la sensation d’être au ras de l’eau, bien camouflé, il n’y a plus qu’à attendre le « titi ».
Voici en quelques images la vie de ce petit oiseau des cours d’eau.
” Les couples commencent à se former à partir de janvier. Les parades nuptiales sont observables à tout moment de l’année, mais sont plus nombreuses en mars et avril. Au début, la femelle fuit les avances du mâle, qui chante en sa présence, marchant ou nageant comme un canard autour d’elle. Lorsque la saison des amours s’approche, la femelle sollicite de la nourriture de son partenaire, en se repliant sur elle-même et agitant ses ailes. Le mâle s’exécute à contrecœur au début, et c’est lorsque les deux individus échangent pacifiquement la nourriture que le couple est formé.
Le nid du cincle est une construction bombée avec une entrée tournée vers le bas. Il se trouve généralement en surplomb de l’eau, dans une anfractuosité difficile d’accès ou à l’abri derrière une chute d’eau. Sa construction s’effectue entre février et avril, avec de la mousse, des tiges et des feuilles. Les sites de nidification sont réutilisés chaque année. Cette espèce niche jusqu’à 2200m d’altitude.
La femelle pond entre quatre et six œufs, blancs et brillants. Le pic de pondaison se trouve en avril. Les œufs sont couvés par la femelle et éclosent au bout de 16 jours. Il y a généralement deux nichées, sauf en altitude en raison de la plus faible teneur en calcium des eaux.
Pendant les premiers jours suivant l’éclosion, la femelle s’occupe des oisillons en les tenant au chaud, tandis que le mâle s’occupe de chercher la nourriture pour toute la famille. Puis, lorsque les petits atteignent l’âge de deux semaines environ, la femelle s’occupe elle aussi de subvenir aux besoins alimentaires des oisillons. Lorsque l’un d’eux est repu, il se retire au fond du nid, laissant la place à l’un de ses frères ou sœurs affamés.
Les cincles accordent une attention particulière à l’hygiène du nid. Ainsi, les parents enlèvent les sacs fécaux excrétés par les jeunes pendant les dix premiers jours puis, lorsque ceux-ci défèquent en dehors du nid, ils emportent les déjections loin du nid pour ne pas attirer l’attention des prédateurs.
Les jeunes cincles quittent le nid vers l’âge de 20 à 25 jours. Ils restent généralement à l’abri jusqu’à ce qu’ils acquièrent leur plumage complet (trois à cinq jours). Lorsqu’ils sont âgés de cinq à sept semaines, leurs parents les chassent du territoire. Ils doivent alors se trouver un autre territoire pour passer l’hiver. Le cincle plongeur à une longévité qui peut atteindre 8 ans.”