Après les affûts hivernaux dédiés aux mammifères, j’aime bien aller au bord de l’eau voir ce qu’il s’y passe.
Il y a, entre autres, un petit oiseau facile à observer et qui s’active dès la fin du mois de février: le Cincle plongeur. C’est un sympathique passereau des cours d’eau de la taille d’un petit merle, bicolore. Il n’hésite pas à plonger tête en avant pour capturer larves, petits crustacés, esches, éphémères, voir petits poissons…. pour se nourrir ou nourrir sa progéniture.
Le cincle est vraiment chouette à observer, avec ses allers-venues, depuis la construction du nid jusqu’au nourrissage de ses jeunes. Il peut parfois rester plusieurs minutes immobile sur une pierre avec cette attitude unique de « pomper », c’est-à-dire, comme certains lézards d’Amérique, de faire des flexions avec ses pattes. Il possède également des paupières particulières qui se ferment par une membrane blanche.
Après un repérage des lieux pour détecter sa présence, il reste à choisir l’emplacement idéal. Une fois installé au plus près de la rivière, face au courant pour donner encore plus la sensation d’être au ras de l’eau, bien camouflé, il n’y a plus qu’à attendre le « titi ».
Voici en quelques images la vie de ce petit oiseau des cours d’eau.
Pour connaître davantage son mode de vie, voici un extrait que vous pouvez retrouver sur Wikipédia, illustré par mes images :
” Les couples commencent à se former à partir de janvier. Les parades nuptiales sont observables à tout moment de l’année, mais sont plus nombreuses en mars et avril. Au début, la femelle fuit les avances du mâle, qui chante en sa présence, marchant ou nageant comme un canard autour d’elle. Lorsque la saison des amours s’approche, la femelle sollicite de la nourriture de son partenaire, en se repliant sur elle-même et agitant ses ailes. Le mâle s’exécute à contrecœur au début, et c’est lorsque les deux individus échangent pacifiquement la nourriture que le couple est formé.
Le nid du cincle est une construction bombée avec une entrée tournée vers le bas. Il se trouve généralement en surplomb de l’eau, dans une anfractuosité difficile d’accès ou à l’abri derrière une chute d’eau. Sa construction s’effectue entre février et avril, avec de la mousse, des tiges et des feuilles. Les sites de nidification sont réutilisés chaque année. Cette espèce niche jusqu’à 2200m d’altitude.
La femelle pond entre quatre et six œufs, blancs et brillants. Le pic de pondaison se trouve en avril. Les œufs sont couvés par la femelle et éclosent au bout de 16 jours. Il y a généralement deux nichées, sauf en altitude en raison de la plus faible teneur en calcium des eaux.
Pendant les premiers jours suivant l’éclosion, la femelle s’occupe des oisillons en les tenant au chaud, tandis que le mâle s’occupe de chercher la nourriture pour toute la famille. Puis, lorsque les petits atteignent l’âge de deux semaines environ, la femelle s’occupe elle aussi de subvenir aux besoins alimentaires des oisillons. Lorsque l’un d’eux est repu, il se retire au fond du nid, laissant la place à l’un de ses frères ou sœurs affamés.
Les cincles accordent une attention particulière à l’hygiène du nid. Ainsi, les parents enlèvent les sacs fécaux excrétés par les jeunes pendant les dix premiers jours puis, lorsque ceux-ci défèquent en dehors du nid, ils emportent les déjections loin du nid pour ne pas attirer l’attention des prédateurs.
Les jeunes cincles quittent le nid vers l’âge de 20 à 25 jours. Ils restent généralement à l’abri jusqu’à ce qu’ils acquièrent leur plumage complet (trois à cinq jours). Lorsqu’ils sont âgés de cinq à sept semaines, leurs parents les chassent du territoire. Ils doivent alors se trouver un autre territoire pour passer l’hiver. Le cincle plongeur à une longévité qui peut atteindre 8 ans.”
Gilbert Fortune