Il était une fois, dans un petit hameau paisible niché au pied de la forêt gessienne, un renard dénommé Ranard.
Ce lieu était son royaume. Il se promenait régulièrement dans les rues, les cours, passait d’une maison à l’autre visiter les jardins et vergers anciens.
Il avait établi sa tanière sous un abri en bois dans un jardinet.
Le soir venu, il cherchait sa nourriture et furetait de ci, de là. Il y a beaucoup de mulots et campagnols dans ce secteur. De temps en temps, il améliorait l’ordinaire avec les restes et déchets laissés par les habitants.
La vie était douce et tranquille entre les jeux, la sieste et la recherche de nourriture dans ce havre de paix habité par des personnes amoureuses de la nature.
Hélas, un hiver, de gros nuages vinrent assombrir la vie de Ranard et ses congénères.
Ceux-ci commencèrent à disparaitre mystérieusement.
Il s’avéra vite que ceci n’était pas dû à une cause naturelle. Des individus en gilet fluo orange (remember Bambi à l’etournel) avaient sévi aveuglement par haine des renards soi-disant nuisibles (piégeage, enfumage, appâts empoisonnés, j’en passe et des meilleures).
Ranard et sa compagne échappèrent à ce carnage et devinrent très méfiants.
Le printemps arriva et madame renarde commença à voir son ventre s’arrondir. Une portée de petits renardeaux allait arriver.
Quelques semaines plus tard,7 petites boules de poils roux batifolaient dans l’herbe, insouciantes du monde environnant.
Ranard et sa compagne ne comptait pas leur temps pour les nourrir.
Mais ils étaient heureux d’avoir pu engendrer une nouvelle lignée.
Malgré la rudesse du climat, les pièges de toutes sortes et la bêtise humaine, la vie animale continue et se perpétue plus forte que tout depuis des milliers d’années.
Texte et photo renarde pleine : Jean-Loup Gaillard
Photos :Gilbert Fortune