L’objectif des Zones de Quiétude de la Faune Sauvage (ZQFS) mises en place par la Réserve naturelle est de limiter et, si possible, empêcher le dérangement de la faune sauvage pendant les six mois de l’année où elle est la plus fragile.
Dans la petite vidéo de France 3, ci-dessous, les gardes de la Réserve expliquent l’intérêt de ces zones.
Elles sont importantes l’hiver parce que le froid, la neige, le repos végétal … limitent drastiquement les ressources alimentaires des animaux. Par exemple, le Grand Tétras doit se contenter des aiguilles de sapin et de pin à crochets (et pas des épicéas, trop coriaces, pourtant bien plus abondants !) ; il perd 30% de son poids et le moindre dérangement répété peut lui être fatal. Le printemps venu, c’est l’époque des parades, des accouplements, puis de la couvaison et de l’élevage des jeunes, particulièrement fragiles pendant les premières années de leur vie. Et cela est vrai pour toutes les espèces y compris les mammifères comme le Chevreuil, le Chamois, le Lynx, … C’est pourquoi l’interdiction de circuler au sein des zones de quiétude va du 15 décembre (ou aux premières neiges) jusqu’au 30 juin (sauf pour les Platières, au-dessus de Gex, jusqu’au 15 mai).
Les zones de quiétude correspondent donc aux « sanctuaires » de la faune sauvage, notamment pour le Grand Tétras, emblème de la Réserve. Elles ont été établies par arrêté préfectoral, conformément au plan de gestion de la Réserve. Leur localisation figure sur les panneaux de la réserve et sur les cartes qu’elle publie (dépliants et/ou site www.rnn-hautechainedujura.fr). Elles occupent un gros ¼ de la réserve naturelle et sont au nombre de 7. Elles sont balisées sur le terrain par des panonceaux fixes et, au début de l’hiver, les gardes tendent des banderoles à l’entrée des itinéraires les plus fréquentés l’été et à proximité des parkings des zones touristiques.
La randonnée, sous quelque façon que ce soit, y est interdite pendant cette période. A l’exception de quelques itinéraires (notamment le GR9) afin de permettre aux randonneurs de rejoindre et parcourir les crêtes, à condition de ne pas sortir de ces « sentiers ». C’est également le cas des pistes de ski de fond du site nordique de la Vattay, soumis à un régime spécifique (dameuses autorisées). La chasse et l’agrainage sont également interdits pendant cette période.
Ces contraintes sont nécessaires de notre part pour offrir une chance à la faune sauvage de se perpétuer malgré une fréquentation touristique grandissante sur la Haute Chaîne du Jura. Acceptons-les de bon cœur !