Malgré les preuves accablantes que la communauté scientifique a accumulées au cours des dernières décennies, il en est encore, dont malheureusement certains hommes de pouvoir, qui restent sceptiques quant à la réalité du réchauffement climatique causé par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Une source d’informations factuelles peut être recommandée: le secrétariat de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), basée à Genève, publie une série de brefs bulletins réguliers (annuels ou biannuels) téléchargeables gratuitement, rédigés de manière à être accessibles au grand public.
Tous ces documents peuvent être consultés sur le site https://library.wmo.int/.
Photo nikita golovanov de FreeImages
Ils présentent des informations compilées fournies par les services météorologiques nationaux des membres de l’OMM dans le monde entier. Parmi les articles contenus dans la dernière édition du Bulletin de l’OMM (volume 69(2)), on apprend que les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O) ont toutes atteint de nouveaux sommets en 2019. Par rapport à l’équilibre qui prévalait durant les 14 000 ans précédant le début de l’ère industrielle (fixé vers 1750), les concentrations de ces trois gaz ont augmenté de 148% (CO2), 260% (CH4) et 123% (N2O) depuis. Dans le cas du CO2, sa concentration en 2019 était de 410 ppm, contre 280 ppm avant l’ère industrielle. On estime que la réduction des activités économiques due à la pandémie de COVID-19 a entraîné une réduction des émissions de CO2 de 4 à 7% en 2020, la baisse de l’utilisation du pétrole par le secteur des transports représentant environ 50% de cette réduction. On pense que c’est le niveau de réduction des émissions de ce gaz qui serait nécessaire, chaque année, pendant 30 ans, pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Toutefois, une telle réduction ne réduirait pas la concentration de CO2, mais ne ferait que stabiliser son augmentation. Ce n’est que lorsque nos émissions nettes seront nulles que nous pourrons espérer que l’absorption par les systèmes vivants et non vivants de la Terre commencera à réduire progressivement les concentrations de ce gaz.
Malheureusement, comme l’a indiqué un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie, le rebond de l’économie mondiale a entraîné, pour décembre 2020, une augmentation de 2% des émissions de CO2 par rapport à décembre 2019.
Il nous reste un très long chemin à parcourir !